LA PISTE GRINGE Chloé Dugit-Gros

18 | 07 | 22

 La Piste Grine, commissariat Anthony Lenoir

Durant sa résidence à Flaine, Chloé Dugit-Gros s'est intéressée à la légende locale. Cet éminent géant qui s'allongeant dans la vallée aurait utilisé le cirque flainois pour reposer sa lourde tête – donnant au lieu le nom d'oreiller, en patois « flainoz ».

Évitant tout contact direct avec les chemins de randonnée, leur préférant les voix de l'architecture, Chloé Dugit-Gros a construit un environnement onirique – fait de bas-reliefs et d'un grand rideau – dans lequel le spectateur est invité à suivre sa propre voie.

Dans La piste gringe, le géant semble s'être métamorphosé en architecture de laquelle découlent les bas-reliefs qui constituent un vocabulaire de formes élémentaires s'approchant de l'abstraction lorsqu'elles sont observées individuellement, mais relevant d'un anthropomorphisme certain lorsqu'on les observe collectivement. C'est par la prolifération que le spectateur se retrouve projeté dans un espace fantastique où tous les possibles se présentent tel un « édifice witty (1) [qui] va permettre au public de faire les associations les plus extraordinaire (2) ».

Gringe : régional (Savoie, Jura, Suisse) familier : irascible, de mauvaise humeur.

La ‘Piste Gringe’ sonne comme une hypothèse, une recherche, un chemin où le Gringe devient à la fois paysage et personnage.

L’exposition de fin de résidence de Chloé Dugit-Gros, convoque l’imaginaire d’une montagne fantasmée plus qu’éprouvée, cadre d’une narration à construire grâce aux indices laissés.

(1) Le terme "wit" signifiant "esprit"

(2) Charles Jencks, 1977

 

Voir sur Arte.tv        L’atelier A, consacrée à CDG. 

Le site Internet de Chloé Dugit-Gros

Le livret de l'exposition


 

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